L’art pour se libérer de son héritage transgénérationnel

Ma méthode l’Âme par l’Art© est née d’apprentissages en psychogénéalogie, psychanalyse jungienne, chamanisme, contes, arts énergétiques mais aussi d’un cheminement personnel, empirique initiatique et artistique faisant de ma personne mon premier patient !

Née d'une famille polonaise chargée d'Histoire, j'ai expérimenté dès l’enfance l’emprise du transgénérationnel. D’abord à un niveau corporel : j’ai constaté que je tombais malade à des périodes régulières et récurrentes tous les mois de septembre : bronchites, crises d’angoisses morbides, apathie gâchaient ma rentrée des classes et l’élan vers la nouvelle année. Très tôt, j’ai aussi observé que mes parents vivaient les mêmes symptômes : mon père des crises d’asthme et d’angoisse, ma mère des bronchites ou des pneumonies effroyables, moi, leur fille ainée je réunissais les deux pathologies. Ces maladies pouvaient perdurer malgré les traitements jusqu’au printemps, me laissant épuisée, dans l’incompréhension de ce que vivait mon corps de plus elles me coupaient de la joyeuse sociabilisation de l’enfance. Puis à un niveau plus subtil, dès l’âge de 8 ans, j’ai commencé à ressentir une pesanteur. Je ne savais ni la qualifier ni m’en défaire. Un jour après observé que des membres de mon entourage portait sur le bras de numéros tatoués, je me suis dit qu’ils étaient trop vieux pour se souvenir de leur numéro de téléphone. Ayant naïvement fait la remarque lors d’une fête familiale, la violence des réactions m’a fait comprend qu’il s’agissait d’autre chose, d’un secret… Comme l’écrit Hanna Krall dans son livre le Dibbouk, « j’ai très vite compris que je n’étais pas seul »…

Des années plus tard, j’ai démarré des études d’histoire à la Sorbonne, je souffrais toujours de pathologies inédites qui contrariaient ma vie et il m’était indispensable d’étudier la Seconde Guerre mondiale en particulier sous l’angle du génocide, j’y passais des jours et des nuits, ressentant un appel que je ne pouvais contrôler… Tout commença à s’éclairer en démarrant un travail de psychogénéalogie avec Alejandro Jodorowksy parallèlement à une psychanalyse jungienne. Très vite, Alejandro Jodorowksy souhaita me former, je suivis durant plusieurs années des enseignements qu’il dispensait avec Marianne Costa.

Il apparaissait intuitivement que mon histoire était reliée à des secrets concernant le judaïsme et les juifs en Pologne. Je pris aussi conscience que mes maladies de rentrée, en septembre correspondaient aux dates d’invasion de la Pologne par le troisième Reich, ma mère née en septembre 1938 à Varsovie avait alors un an. La moitié de sa famille périt sous les bombes, et j’étais imprégnée de ces terreurs traumatiques. Une autre partie de sa famille, dont mon grand père, fut déportée en camp de concentration. Quant à mon père, il vécut aussi dans la terreur à Cracovie, et mena des actions héroïques de résistances avec sa famille qui sauva des Juifs. Tout cela imprégna aussi en lui des peurs qui s’exprimaient par ces bronchites, l’asthme aux dates commémoratives des traumas...

Bien entendu, mes parents refusaient d’évoquer quoi que se soit sur ses sujets et je ne savais rien de leur histoire. Ce n’est que très récemment que j’ai eu des informations historiques qui corroboraient ce que nous avions supposé lors du travail sur mon arbre en psychogénéalogie. Cependant, dès lors que j’avais démarré ce cheminement notamment avec un travail symbolique et des rituels, j’ai compris et ressenti combien cela faisait œuvre de réparations sur ces blocages. Dans les faits : je ne suis plus jamais tombée malade et ne me suis plus sentie appesantie par une emprise non visible. De plus, au gré du temps, mes parents eux même ne tombèrent plus malades, comme par magie leur angoisse s’était dissoute dans la vitalité que je récupèrais, elle rayonnait aussi sur eux et en eux.

J’ai pu constater tout en l’apprenant théoriquement que ce n’est que lorsque l’emprise traumatique a perdu de son pouvoir que les paroles se délient rejoignant ainsi le cycle créatif du vivant, de la vie en mouvement et non plus la vie impactée par le passé (connu ou pas). C’est la magie du transgénérationnel que de réparer les vivants d’une même tribu, les morts autant que les vivants. Cette approche rejoint la sagesse du chamanisme des temps premiers de l’histoire des hommes : pour vivre en harmonie soyons en paix avec nos ancêtres.

Ces exemples parmi les très nombreux de ma vie pour présenter ma démarche d’accompagnement qui est avant tout une thérapie « pragmatique » pour se relier à ce qu’il y a de vivant en soi et que bien souvent, et bien sûr sans volonté de nuire la plupart du temps, les histoires de nos anciens ont obstrué à cause des guerres, des violences, des injustices, des secrets, des non-dits, des croyances, chagrins, faillites ou réussites, décès, frustrations, etc… Il me tient à cœur de cheminer avec amour vers ces histoires afin que le patient voyage vers soi pour se relier aux autres, percevoir avec justesse, conscience, vitalité et connaissance son chemin de vie afin de réaliser librement dans ces choix de vie, dans la joie de l’alliance avec le monde.

Tandis qu’aujourd’hui, on prône avant tout un développement personnel focalisé sur l’individu, je tente de rappeler qu’aucun d’entre nous ne peut faire sans sa famille, son héritage. Un arbre peut il se déraciner de la forêt où il a pris racine ? Aussi, le passage sans doute le plus cohérent mais aussi le plus efficace pour être soi et se réaliser pleinement dans une alliance créative, fertile et harmonieuse avec le monde et sa descendance a pour ancrage celui des racines, du biotope originel. Nous sommes issus du même territoire – terroir - que nos anciens, nos racines ont bu aux mêmes sources. Mettre en conscience son héritage familial c’est faire de ce biotope un terreau fertile. Comme le dit un de mes patients (dont vous pouvez lire le témoignage complet ci-dessous), c’est « un retour vers le passé mais c’est en réalité une avancée ». Je donne souvent pour exemple l’image du galet qui tombe dans l’eau créant des vaguelettes qui s’étendent à l’infini. L’histoire de nos familles est ce galet dont les vibrations mémorielles résonnent jusqu’à nous que nous le voulions ou pas. L’épigénétique actuelle affirme que les émotions et les traumatismes se répercutent d’une génération sur l’autre chez les souris, et pourquoi pas chez l’homme ?

Dans mon approche nous remontons jusqu’aux arrières-grands-parents, si le patient n’a aucune information ou qu’il est orphelin, nous travaillons avec les symboles à partir du ressenti. Dans ma méthodologie, j’utilise également les contes: ces vénérables maitres de sagesse nous aident grâce à leurs symboles et archétypes. Ils soutiennent la compréhension, l’acceptation et accompagne la métamorphose qui est à l’œuvre lorsque l’on accepte de se libérer de fardeaux qui ne sont pas les nôtres. Pour nous qui avons besoin de pensées conceptuelles et symboliques, les contes sont de précieux alliés. Je connais bien les imaginaires pour exercer également, une activité de conteuse professionnelle et d’écrivain depuis dix sept ans. J’ai publié deux anthologies de contes de sagesse : les Contes de sages slaves, Seuil, 2014 et les Contes de sages scandinaves, Seuil, 2017. Vous pouvez aussi lire mes contes thérapeutiques dans le magazine Happinez.

Lorsque vous entreprenez un travail en psychogénéalogie, vous êtes tel le courageux héros des contes qui part en quête de sa réalisation personnelle en se confrontant à son héritage familial. « Connais-toi toi-même » résonne autrement une fois que l’on a visité le territoire des origines, du patronyme, des croyances et des loyautés propres à chaque famille. Dans ce parcours initiatique, les contes sont des amis éclairants pour le cheminement du consultant, je suis là en médiation et mise en relation avec les informations qui se délivrent au gré des séances. Socrate dans son célèbre adage poursuit « connais-toi toi-même et tu connaîtras les secrets de l’univers et des Dieux ». N’est-il pas merveilleux de pouvoir quitter mal être, plaintes, limites incompréhensibles, interdits inconscients afin de se relier à l’histoire des hommes, à l’avenir, au flux du vivant pour soi et son entourage?

L’ Âme par l’Art© c’est cette approche: nourrir votre Être, vous relier à votre cœur, votre corps, votre énergie, votre vitalité pour y créer l’espace de l’Alliance, fertile, créative, confiante, joyeuse pour vous-même et les autres dans la plénitude de votre nature personnelle. Ce travail ne se substitue pas à un suivi médical ou psychocorporel.

Pour illustrer mon accompagnement, voici deux témoignages de patients.

Témoignage 1

Le cheminement parcouru auprès d’Anna Lazowski est comme l’élaboration d’une cartographie intérieure.
Les contes et les archétypes sont mes lampes de poche, les ressentis et intuitions ma boussole, la présence d’Anna et ses retours en séance se posent comme un objectif, une intention, comme une étoile qui guide. Je regarde mon sac à dos qui porte le passé, je me penche sur les ancêtres et leurs bagages à eux faits de croyances, de non-dits qui se révèlent évidents, d’héritages dont on réalise à quel point ils ont toujours, tellement été encombrants. Plus je sais, plus je vois, plus je m’oriente, moins c’est lourd.
Un retour vers le passé mais c’est en réalité une avancée. J’identifie le territoire, et chaque élément trouve sa place sur la carte. J’y fais figurer les marécages, les déserts, les belles montagnes à l’air pur, les réserves d’animaux sauvages, les vergers, les abris. Au fur et à mesure du trajet, je m’étonne d’entendre la voix d’Anna en moi, en-dehors des séances. C’est une étape, ça ne dure pas. Car progressivement cette voix devient la mienne. Elle était là depuis toujours, simplement je ne m’étais pas aperçu de sa présence. Et l’écouter est une capacité précieuse, qui une fois acquise, ne se perd pas. Car je sais désormais, identifier quand la trajectoire est juste, quand le choix est le bon, quand le compromis s’impose pour un apaisement intérieur. Quelque chose en moi a bougé, je me repère, je reconnais ce que je ressens, je refuse ce qui m’entrave. Du moins, chaque jour, j’essaie. J’essaie de tracer ma route avec le plus d’intégrité possible, un regard qui tend vers l’honnêteté. L’histoire est l’histoire. La vie continue d’être la vie. La peine et le poids resurgissent parfois à l’horizon, dans le détail d’un rêve, dans une sensation intestine, les menaces sont intérieures. La vie continue d’être la vie. Chaque jour est une nouvelle zone à découvrir, un nouveau tracé sur ma cartographie personnelle. Mais je connais mon territoire. Et je sais comment faire pour faire le bon choix. Je sais ce que je dois écouter. Je l’ai appris grâce à Anna.

Témoignage 2

Ce qui s’est passé dans mes entretiens avec Anna L. c’est que durant des mois j’ai pu déposer les souvenirs de ma vie passée, l’histoire des mes parents et grands parents tels que je l’avais vécue. Pour ce faire, il fallait une relation bienveillante, une personne capable de comprendre et d’interpréter à la lumière des contes et des archétypes. J’avais besoin de replacer les tribulations de mon existence individuelle dans un cadre plus vaste qui est l’histoire universelle d’une humanité toujours en devenir.

Depuis longtemps, je ne souffrais plus de mon histoire personnelle, j’avais déjà pardonné, mais il me fallait un témoin. Il fallait dire à haute voix et il fallait une écoute, un témoin impartial. C’était indispensable pour trouver la paix intérieure, pour déposer les armes et traverser le gué qui me séparait de cette autre partie de moi-même qui m’attendait.

Il fallait quelqu’un qui me donne la main pour m’assurer que je parviendrais saine et sauve sur le rivage. Je pense intimement que sans une main tendue, il est difficile de sortir de la gangue de notre ignorance, celle qui fonde nos illusions, notre folie ou notre hystérie délirante. Elles sont la source de tant de malentendus qui semblent sournoisement justifier notre souffrance alors qu’en vérité nous sommes des êtres de lumière et d’amour.

Je suis le maillon d’une chaîne et pour rejoindre mon humanité, pour la réaliser et l’incarner pleinement, j’ai eu besoin de donner la main. Anna m’a tendu la main et j’ai saisi l’occasion car je savais que je pouvais avoir confiance et que pour moi c’était une opportunité pour grandir.