Juive et anorexique
A la rencontre de ma maladie
J'ai commencé à souffrir de troubles alimentaires à l'âge de 16 ans. Je me suis mise en carence alimentaire suite à une consultation chez le gynécologue qui me trouvait trop grosse. Mon inconscient a pris son message à la lettre et petit à petit, j'ai rationné mes portions de nourriture. Mais était-ce suffisant pour devenir anorexique ? Je ne le pense pas ! J'ai vécu dans un milieu sans cadre où il n'y avait pas beaucoup de limites sauf celles imposées par ma mère. Je n'avais pas le droit à la parole et presque obligée d'aimer ce que ma mère aimait. Je ne me posais pas de questions, c'était ainsi. Maman était mon modèle, ma référence et elle avait raison.
J'ai grandi dans un milieu à la fois d'opulence et de rationnement alimentaire et tout était axé sur la nourriture (bio, macrobiotique, steak-frites, pâtes fraîches, restos à gogo et j'en passe). Entre la boulimie et l'anorexie, il n'y a qu'un pas ! Ma mère parlait souvent de « bouffe » et avait un langage assez cru. « Elle se faisait vomir régulièrement et je l'entendais dans mes oreilles que je bouchais. A en devenir folle ! Mais j'entendais tout. Se rendre malade par la nourriture. »
Je suis née d'une mère juive hollandaise qui a connu les camps en Indonésie avec sa mère. Ses grands-parents maternels (ainsi qu'une partie de sa famille) sont décédés à Auschwitz. La survivance alimentaire était déjà un problème, une obsession ! Suis-je devenue anorexique pour rallier le camps des affamés qui sont morts à Auschwitz ? Suis-je anorexique parce que ma mère dominatrice m'empêchait de développer ma personnalité et de prendre ma place ? Je n'ai pas connu de modèle parental sécurisant et mes parents se disputaient très souvent, jusqu'à en arriver à la violence physique. Ai-je réellement reçu une éducation sinon celle que je me suis faite au fil du temps ? J'ai rapidement plongé dans l'anorexique avec la conviction de rester pure et mince. Mais l'enfer guettait à ma porte et j'ai basculé vers la boulimie. Était-ce la suite logique de ma dénutrition ? Peut-être ! Passer d'un extrême à l'autre est destructeur, le corps en proie à une solution mais il n'en trouve pas. A 17 ans, je souffrais de constipation, de chutes de tension répétitives et je n'étais toujours pas réglée. C'est alors que j'ai entamé des examens auprès d'un professeur spécialisé en gastro-entérologie. Verdict : colon spastique, irritable et dysfonctionnement digestif psychosomatique. Je n'avais pas d'autre échappatoire que de me bourrer de laxatifs. Et c'est ce que j'ai fait ! Dès que j'avais des crises de boulimie, je prenais des petites pilules miracles pour aller à la selle. Bingo ! Toujours de plus en plus pour en arriver à me concocter un cocktail de laxatifs sur mesure. « Se remplir »... « se vider », tel était mon lot quotidien. « Se remplir du manque de tendresse »... « se vider pour retrouver ma pureté. »
Quand on est pris dans cet engrenage, difficile d'arrêter... sauf d'amorcer un travail thérapeutique profond. Ma mère n'y a jamais pensé et j'ai continué à « survivre », à côté de la plaque de mes sentiments, n'ayant d'autre choix pour ne pas sombrer. A 18 ans, je me suis renfermée dans ma bulle et j'étudiais par correspondance en emmagasinant un maximum de matières pour ne pas être en contact avec les jeunes de mon âge qui me faisaient peur. A l'âge de 20 ans, je me suis retrouvée à l'hôpital, déshydratée parce que j'avais pris trop de laxatifs. Le soir-même, ma mère signa une décharge pour me libérer et se réapproprier « sa fille » mais l'enfer des extrêmes nutritifs me collait à la peau !
Quand j'ai connu mon premier grand amour, j'ai refondu et suis devenue une belle jeune femme. Plaire ! Continuellement plaire à l'autre pour me faire aimer (d'abord par ma mère, ensuite par le monde entier). Ma mère m'a dominée et comme je l'aimais plus que tout, j'aurais fait n'importe quoi pour lui plaire au risque de m'éteindre et de disparaître. Mon désir de reconnaissance absolue m'a amené à faire semblant d'être, à ne pas oser dire « je », à dire « non »... avec la peur au ventre de me faire humilier.
A 21 ans, j'ai rencontré celui qui est devenu le père de mes enfants et je n'étais nulle part. C'était un homme froid, avec qui je ne pouvais communiquer et j'ai sombré... encore un peu plus vers les portes de l'enfer. Le seul moment où je me suis sentie délivrée de mes démons alimentaires, c'était au moment où je me suis retrouvée enceinte de mon premier fils (1997). Je me sentais remplie d'une vie qui grandissait en moi mais mes troubles sont vite revenus, hélas !
Un peu après la naissance de mon deuxième fils (2005), j'ai été hospitalisée trois fois : une fois à Mont-Godinne au service de maladies psychosomatiques, deux fois à La Ramée (étage troubles alimentaires). Mon dernier séjour a été dévastateur : à vouloir me réalimenter comme une oie qu'on gave, j'ai fini à l'hôpital avec un faecalum (bouchon dans le rectum).
A 40 ans, j'ai décidé de terminer mon parcours de 18 ans avec cet homme que je n'aimais pas et qui m'avait donné deux enfants que je n'arrivais pas à éduquer. Ma solitude s'écrasait sur ma vie qui n'avait pas de sens. En guise de séparation, je me suis « offerte » une belle pneumonie et une pleurésie (inflation à la plèvre). C'est vraiment là que j'ai compris me tromper de route: mon existence n'était qu'une mascarade, j'étais en survie.
J'ai quitté le père de mes enfants et peu de temps après, j'ai rencontré celui qui est devenu mon mari, mon confident, celui sur qui je pouvais vraiment compter. J'embrassais l'amour d'un homme mais je n'avais pas encore rencontré mon âme. Je ne savais toujours pas qui j'étais et je me raccrochais en permanence à d'anciens schémas ancestraux. J'espaçais de plus en plus mes crises... et pour cause, je me sentais enfin aimée pour moi et non pour l'image qu'on attendait de moi ! C'était bon signe ! Malgré tout, mes intestins accusaient le coup de tant d'années de souffrance durant lesquelles je les ai maltraités. Je faisais lavement sur lavement et mon corps a fini par lâcher. Je n'arrivais plus à aller à la selle. Je me suis retrouvée à l'hôpital avec une occlusion intestinale qui ne s'est libérée qu'après une semaine (2013). C'est là où j'ai été mise en contact avec le service gastro-entérologie du CHU Erasme en Belgique. Rien à faire, j'avais beau essayer tous les traitements, mes intestins résistaient. J'étais en gastro-parésie totale ! C'est alors qu’un chirurgien d'Erasme spécialisé en maladies digestives est arrivé sur mon chemin.
J'ai passé bon nombre d'examens pour en arriver à la conclusion que mon colon ne fonctionnait plus. Il était nécrosé. Le professeur a essayé un traitement « light » en m'introduisant une sonde dans les intestins afin que je puisse faire des lavements directement à la source (février 2014). La solution miracle s'est vite transformée en enfer, encore un. Je risquais infection sur infection car mon ventre était quelque part ouvert. Au plus j'introduisais de l'eau dans mes intestins, au plus ils gargouillaient et se remplissaient d'une grosse quantité de gaz. Mais pourquoi mes intestins refusaient-ils de coopérer ? Ils étaient irrémédiablement paralysés, étouffés, réprimés... mais par quoi ?
J'avais déjà entamé des thérapies dans le passé sur mes peurs ancrées, refoulées, cet inconscient, bloqué à un stade de ma vie où je ne voyais plus clair (thérapie cognitive, affective, sexuelle où le gourou était persuadé que mon père m'avait violée). J'avais même fait de la biologie totale. J'avais compris la domination de ma mère, le pourquoi de ma maladie mais le « franc » n'était pas tombé. C'est alors que le verdict tomba: le chirurgien ne voyait plus d'autre solution que de m'enlever le colon. Rien que ça ! Pas un morceau mais la totalité ! Je n'avais plus rien à perdre ! Le 8 octobre 2014, un jour que je n'oublierai jamais, j'ai perdu un organe, une centaine de grammes en moins dans mon corps. S'en est suivi le parcours de la combattante pour me réapproprier la vie. Les six premiers mois ont été un cauchemar où je souffrais atrocement. Mon ventre se broyait en deux et j'avais des crises d'hémorroïdes insoutenables. Mon estomac ne supportait plus aucune nourriture. Je pensais que mon existence était fichue. Je n'avais plus rien à faire sur terre ! Mon corps s'exprimait par la peur de mourir et j'ai fini par développer une pneumonie, encore une ! Mais n'est-ce pas lorsqu'on est au plus bas de l'échelle qu'on peut la remonter ?
« C'était avant... avant que je ne fasse un pas de recul, avant que je prenne conscience de tant de choses, révélations qui se sont présentées à moi comme un coup de fouet sur ma conscience. J'ai mis plus de 40 ans pour me rencontrer. »
Ma vie a recommencé le jour où je suis allée consulter mon homéopathe pour lui parler une nouvelle fois de mon transit toujours ralenti, de mes « gaz » et mes problèmes digestifs. Je n'avais pas changé d'un iota : je parlais de mon intestin grêle comme un organe que je devais diriger. Il était sous mes ordres et j'avais le contrôle. Je me souviens encore des paroles qu'il a prononcées : « Aujourd'hui, c'est le colon... et après, quel organe allez-vous matraquer ? Jusqu'où allez-vous enfoncer le clou pour que vous compreniez que vous êtes bloquée dans votre mal-être. » Tilt ! Il m'a conseillé d'entamer un travail thérapeutique centré sur le transgénérationnel avec un psychanalyste transgénérationnel. J'avais déjà établi mon arbre généalogique lors de séances en biologie totale. J'étais alors spectatrice et non actrice de mon Histoire. Le travail cette fois était différent. J'ai donc commencé ce voyage à la fois passionnant et périlleux à la rencontre de ma famille en janvier 2015.
Le génosociogramme, accroché au mur, me servait de guide : j'étais au centre avec de part et d'autre, mes parents. Tout autour gravitaient mes grands-parents, arrière grands-parents du côté mère et père, avec mes aïeux, ceux que je n'ai pas connus et ceux décédés. Petit à petit, on est entré dans mon arbre généalogique et avec l'aide de mon thérapeute, j'ai fait des parallèles, ce qui me touchait, m'interpellait: des chiffres, des ressemblances ou des dissonances. Mes mots prononcés étaient évocateurs et le thérapeute avait la pertinence de me titiller afin que j'aille au plus profond de mon ressenti. J'avais un marqueur vert, bleu, noir et rouge (date de naissance, de décès, souffrance ressentie, ...) Parfois, je me perdais et le praticien me ramenait sur le fil de mon Histoire. Il me parlait de fantômes, d'âmes errantes, de disparus, de secrets de famille, de non-dits et surtout de [déni]((/dictionnaire/secret-et-intimité-nécessaire). Où en étais-je avec mon émotion ? Est-ce que je ressentais de la colère, de la tristesse, de l'injustice, de la déception?
Oui, je suis née d'une famille juive qui a vécu la déportation, la Shoah. Ma mère m'a caché beaucoup de choses. Elle en parlait vaguement mais c'était du passé. Ma grand-mère s'est suicidée et je me suis toujours sentie coupable de sa mort. Trop de points d'interrogation laissés en suspens pour « vivre » dans le présent. C'est tout ce que j'explique dans mon spectacle « Juive et Anorexique ». Les séances étaient, je l'avoue, parfois contraignantes et fatigantes et 4 mois après mon opération, je souffrais encore de vives douleurs au ventre mais le jeu en valait la chandelle ! C'est après une ou deux séances que j'ai ressenti le besoin d'écrire tout le ressenti des séances (l'écriture a toujours été pour moi un moyen d'expression, un exutoire) et d'aller à la rencontre du passé en regardant des reportages sur le drame juif. J'ignorais la « vérité » et c'est avec l'aide précieuse de mon mari que j'ai enfin accusé la réalité face à face, souvent douloureuse. De mon écriture à la maison et des émissions visionnées et partagées en compagnie de mon mari, je venais avec mes textes en thérapie, ainsi qu'une foule d'informations qui servaient de matière pour avancer.
On en est venus à la subsistance alimentaire des juifs affamés dans les camps. Pour que l'âme reste indemne, ces condamnés devaient rester purs. Tout comme moi, je me suis toujours privée de nourriture pour être pure. Mais le travail thérapeutique était plus puissant: comprendre ma mère dans ses agissements, me mettre à sa place pour l'accueillir pleinement, rencontrer tous ces fantômes disparus dans des conditions horribles pour faire la paix avec mon passé, casser le cercle vicieux de dominant-dominé dans lequel ma famille a évolué. Ma mère a été dominée pendant la guerre. Est-ce pour cette raison qu'elle m'a dominée ? Elle m'a cassée comme elle a été cassée. Ce sont bien-sûr des suppositions ! On n'est jamais sûr de rien mais ces éventualités m'ont éveillée, aidé à me remettre en question. Accueillir ma maladie a été un point crucial. Aujourd'hui, je sais que je ne serai jamais guérie ! Ma souffrance m'appartient et m'offre d'autres possibles. Je n'ai plus de regrets. « Je suis arrivée à dire en conscience que j'ai pardonné ma mère et que je l'aime comme elle est avec ses contradictions et son incapacité à se mettre à la place des autres. »
Mais le travail n'était pas encore terminé ! Il me fallait poser un acte psycho-magique pour me délivrer réellement. Pourquoi un jour mon destin s'est dressé contre moi ? Mon contrôle, mon œil de Moscou me jugeait continuellement. Je ne me sentais jamais à ma place, mal incarnée parce que j'ai eu une mère castratrice et parce que je supportais la souffrance de tous ces fantômes qui faisaient partie de ma famille. Qu'importe finalement, c'est l'aboutissement qui compte ! « Ces âmes essayaient de m'insuffler un message, là quelque part dans le flux de ma conscience où l'ombre broyait la lumière... et je ne voyais plus clair. » Cet acte psycho-magique qui allait me faire renaître s'est présenté à moi comme une évidence: j'ai pris un marteau que j'ai recouvert de pâte à modeler et sur lequel j'ai noué un cordon (mes chaînes) avec une boule en argile (mon boulet). Le modelage effectué, il me fallait le transformer en quelque chose de beau, en œuvre d'art... comme j'ai transmuté ma maladie pour qu'elle ne soit plus un fardeau. Mon thérapeuthe m'a aidé à trouver le moyen pour y arriver. J'ai donc cassé le boulet avec mon marteau. Je l'ai fait en conscience avec toutes les forces de l'univers. J'ai ramassé tous les morceaux de pâte à modeler fracassée et je les ai peints comme si c'était des coraux « magiques ». La chaîne est devenue la crinière du marteau et bien-sûr, j'y ai apposé la date de l'acte psycho-magique avec ma signature (16 mars 2016).
A présent, il décore ma chambre. Merci la Vie ! J'ai terminé ma thérapie fin mars 2016 mais ce n'était pas tout: il était nécessaire que l'écriture devienne ma deuxième nourriture, spirituelle et affective, qu'elle me remplisse totalement. Il fallait que ça sorte ! J'ai écrit « A la rencontre de ma famille » suite aux séances chez le thérapeute. Cependant, je voulais aller plus loin : je me suis fixée comme objectif d'écrire mon récit de vie et de le présenter sur scène. Les planches, encore une passion, une autre forme de nourriture. J'ai écrit un premier jet, je l'ai lu à mon mari qui m'a dit textuellement : « C'est Alessandra à la plage ! Je voudrais ressentir tes émotions... Vas au fond de ta douleur, sans prendre de gants ». C'est ainsi qu'est né, que j'ai accouché de la pièce de théâtre « Juive et anorexique ». Je l'ai laissé dormir deux ans: deux ans de gestation, temps nécessaire pour le mettre en voix mais il me fallait un metteur en scène. Mon mari, encore lui, m'a dit que je n'avais besoin de personne. « C'est ton Histoire, vas-y, fonce ! » Il n'en fallut pas plus pour que mon imaginaire se mette en route. J'ai rassemblé les documents officiels sur la guerre que ma mère m'avait donnés et c'était parti: comme une évidence à ce que je suis, je me suis mise en scène.
Au mois de septembre 2017, j'ai commencé à mémoriser mon récit de vie. J'étais comme saoule de mes mots, enivrée par mon Histoire dans une joie incomparable. Cumuler mon écriture à la scène, c'était l'explosion! Je donnais un vrai sens à ma maladie: c'était comme si elle m'aidait à m'accomplir. Ma créativité me donnait la réponse à tout ce que j'avais parcouru. Mon existence en dents de scie avait toute sa raison d'être. Il me fallait à présent trouver une salle de spectacle pour avoir un public en chair et en os afin de partager mes émotions. Avec l'aide de mon mari qui s'est occupé de la régie (scanner les documents, trouver une musique klezmer, etc), nous avons commencé nos répétitions comme des pros.
J'ai présenté mon spectacle à Annie Rak (directrice de la Roulotte théâtrale à Elouges). Elle l'a accepté directement. Tant de vérité et de sincérité l'ont émue. Quelle reconnaissance ! C'est ainsi que j'ai présenté « Juive et anorexique » à l'Académie de la Bouverie le 1er mars 2018 et à la Roulotte théâtrale le 4 mars 2018. Quelle consécration! Je me dévoilais devant la terre entière. Pour moi, c'était Forest National (grande salle de spectacle fort connue en Belgique). J'avais réussi à capter le regard des spectateurs et de me l'approprier pour partager mes émotions. Ils m'ont offert leur générosité, leur compréhension. C'était un échange qui venait du cœur. Le message était passé : « je suis là aujourd'hui pour qu'on n'oublie jamais l'absurdité des camps de la guerre et l'intolérance raciale. ». La prochaine étape sera la publication de mon récit de vie qui serait présenté à la fin de « Juive et Anorexique » avec des témoignages laissés dans mon livre d'or par des spectateurs, des photos et des documents officiels. « Prendre parti de ma faiblesse pour en faire quelque chose de meilleur, de plus approprié... et évoluer toujours et encore».
Ma thérapie, c'est indéniablement l'écriture et la scène. Elles me permettent de dire : « je », de me remplir totalement. Je consacre mes moments de souffrance à mon écriture, dans mon isolement. Elle a évolué vers un chemin d'authenticité et de sincérité qui touche l'humain et sa sensibilité, sa complexité. Mes textes, ma déclamation, ma poésie, je les apprends par cœur, entrecoupés par mes multiples massages intestinaux. Merci la résilience ! Je l'ai déjà dit et je le répète: je ne serai jamais guérie et je l'avoue, ma vie n'est pas facile mais ce n'est pas la facilité qui rend heureux. Il m'arrive d'en avoir marre, de me plaindre, d'être épuisée mais la vie est ainsi faite : des hauts et des bas. Merci d'abord à mon opération, à mon thérapeute et merci à mon mari !
«Il n'est jamais trop tard pour se remettre en question. Je n'aurais pas pu le faire avant, ce n'était pas le moment opportun, je n'étais pas prête, ouverte à l'univers, à ce qu'il avait à me dire. Je me sens à présent protégée pour rencontrer les bonnes personnes sur mon chemin d'évolution et surtout de me rencontrer.»